L’escalade de la violence en Guadeloupe, avec la mort tragique d’un syndicaliste abattu par arme à feu qui endeuille toute la France, prouve que le gouvernement a eu tort de laisser pourrir la situation, sans égard réel pour la situation explosive sur place.
Certes, comme dans les autres DOM, il s’agit d’une situation ancienne, liée au laisser-faire de la Métropole face au maintien d’un ordre socio-économique hors d’âge.
Il est désormais plus que temps de rattraper le temps perdu. Pour ce faire, Debout la République demande :
le rétablissement immédiat de l’ordre républicain, le gouvernement et les organisations grévistes portant une égale responsabilité dans le retour indispensable de la paix civile.
La visite immédiate du président de la République ou du Premier ministre, qui d’ordinaire, au moindre fait divers en Métropole, multiplient les déplacements. Les Guadeloupéens méritent davantage de considération.
Un effort réel de la part l’Etat pour faire aboutir le projet d’accord d’Yves Jégo. Il n’est pas pensable que les pouvoirs publics, qui octroient de généreuses mesures de défiscalisation pour l’immobilier outre-mer, ne trouvent pas le moyen, au besoin par le redéploiement des aides existantes, de financer une exonération de charges pour les salaires allant jusqu’à 1,6 fois le SMIC.
Un programme pluriannuel de péréquation nationale vers les DOM, afin d’assurer à leurs populations, en tenant compte du niveau de vie réel, une égalité d’accès aux produits courants. Pour montrer l’exemple, l’Etat doit accomplir un geste fort, en imposant à la société Total des tarifs à la pompe qui prennent en compte le niveau de vie de ces territoires et soient au minimum alignés sur des moyennes métropolitaines (le litre de sans plomb s’établit actuellement à environ 1,7 € en Guyane, 1,4 € à la Réunion, 1,3 € en Martinique et 1,1 € en Guadeloupe, ce dernier tarif étant le prix moyen constaté à Paris !).
Nicolas DUPONT-AIGNAN Député de l’Essonne Président du rassemblement gaulliste et républicain Debout la République